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Familiale et sociale

Maman j’ai mal au ventre

 

A quoi peut-être due une douleur aiguë ?

A une appendicite. La douleur, dans les cas les plus classiques, se situe au niveau du bas-ventre à droite. Elle est permanente, et s’accompagne souvent d’une fièvre modérée, de nausées et de vomissements. A une occlusion intestinale. Celle-ci survient à la suite d’une hernie, d’une torsion ou d’une torsion ou d’une bride de l’intestin, et entraîne ballonnement important du ventre, d’une violente douleur et de vomissements.

A la torsion d’un testicule. La douleur vive et brutale irradie de la bourse, enflée, et souvent rouge, vers le bas-ventre. Il faut intervenir rapidement, car le testicule risque de se nécroser par manque d’irrigation.

A une gastro-entérite. Cette infection, fréquente, survient par épidémie. Les douleurs, souvent importantes, sont soulagées par les selles. Attention au risque de déshydratation chez les nourrissons.

A la manifestation d’une hépatite virale, ou, plus souvent rarement chez les enfants, d’un ulcère de l’estomac ou de calculs rénaux.

Douleurs chroniques : que faire ?

Elles sont les plus fréquentes. L’enfant se plaint souvent du ventre, tout en ayant du mal à localiser la douleur, il manque d’entrain et reste quelque temps replié sur lui-même avant de reprendre ses activités. Que faut-il faire ? Minimiser ou s’inquiéter ? Pas facile, surtout avant un départ à l’école ou un séjour loin de la maison ! Demandez à l’enfant s’il est bien allé à la selle, puis faites-le s’allonger sur le dos, les genoux pliés. Palpez doucement son ventre tout en lui parlant et essayez de savoir si quelque chose le tracasse. Observez s’il fait une grimace de douleur, puis prenez sa température. Si les troubles se répétent, repérez quand ils surviennent : avant de partir à l’école ou à telle activité ? Après les repas ? S’il mange bien, que sa courbe de poids est normale, et que la douleur ne le réveille pas la nuit, il n’y a sans doute pas d’origine organique. Surveillez son transit, incitez-le à manger calmement. Enfin, n’hésitez pas à demandez conseil à votre médecin. Celui-ci va l’examiner, le mesurer et le peser, éventuellement prescrire des analyses de sang, d’urine et de selles, parfois une échographie de l’abdomen, pour vérifier s’il n’y a pas une cause médicale.

Les causes médicales d’une douleur chronique

La constipation. L’enfant va moins de deux fois par semaine à la selle. Peut-être a-t-il une alimentation trop pauvre en fibres alimentaires (légumes, fruits, pain complet…) ? Ou refuse-t-il d’utiliser les toilettes de l’école ? Les colites. La digestion est difficile, avec alternance de diarrhées et de constipation. Le médecin prescrira un traitement et un régime pour régulariser le transit.

Des troubles urinaires (infections urinaires ou calculs rénaux).

Une appendicite chronique (douleur à la droite du ventre, qui revient périodiquement, avec parfois des nausées). Les douleurs gynécologiques chez la jeune fille, au moment des premières règles ou de l’ovulation.

Vrai/ faux

 il vaut mieux ne rien faire en attendant le médecin quand un enfant a très mal au ventre. Vrai. Allongez-le, et ne lui donnez rien à boire ou à manger, au cas où une intervention chirurgicale rapide serait nécessaire.

 Depuis qu’il a changé d’école, mon enfant se plaint du ventre. C’est psychologique ! Peut-être. Surtout s’il va mieux les week-ends. Rencontrez sa maitresse. Et parlez-en à votre médecin lors d’un examen de routine.

 Un mal au ventre ne peut traduire qu’un trouble de l’appareil digestif. Faux. Il peut être la manifestation d’un trouble urinaire, génital, ou plus rarement d’une maladie générale (oreillons, pneumonie…). Source : Dr Cécile Maître